Les Etats-Unis ont annoncé vendredi leur décision de rapatrier dans leur pays deux Algériens détenus à la prison militaire de Guantanamo sur l’île de Cuba. « Le département de la Défense a signifié au Congrès son intention de rapatrier deux détenus supplémentaires (de Guantanamo) vers l’Algérie », a précisé le porte-parole du président Barack Obama.
Une décision murement réfléchie
D’après le communiqué, l’administration a pris cette décision « en consultation avec le Congrès, et d’une façon responsable qui protège notre sécurité nationale ».
De son côté, le porte-parole du Pentagone, George Little, a souligné que « ces derniers mois, une équipe de très hauts responsables a examiné de très près cette question » avant que le secrétaire à la Défense Chuck Hagel ne donne son feu vert.
Peu de détails ont filtré
L’administration n’a pas communiqué dans l’immédiat les noms des détenus concernés.
Et le département de la Défense a expliqué que « le transfèrement aura lieu lorsque toutes les conditions nécessaires auront été réunies. Nous ne parlerons pas des accords diplomatiques sensibles liés au transfèrement. »
Une annonce à visée diplomatique?
L’annonce du transfert prochain des deux détenus algériens intervient alors que Barack Obama doit discuter jeudi prochain de Guantanamo avec son homologue yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à la Maison Blanche.
Sur les 166 détenus de Guantanamo, 86 -dont 56 Yéménites- ont été désignés comme transférables dans leur pays d’origine par les administrations George W. Bush et Obama. Quelque 46 autres sont en détention illimitée, sans inculpation ni procès faute de preuves, mais jugés trop dangereux pour être libérés.
Premier transfert depuis l’an dernier
Le dernier transfèrement en date d’un détenu de Guantanamo remonte à près d’un an, quand le Canadien Omar Khadr avait été renvoyé dans son pays.
Au moins douze Algériens détenus à Guantanamo ont déjà été renvoyés dans leur pays.