D’où vient le peuple ?

Redaction

femme berbère

C’est une réalité, le pouvoir en Algérie ne s’adresse qu’au pouvoir, jamais au peuple qu’il estime de trop et un peu dérangeant. Chez nous, le pouvoir se suffit amplement à lui-même, c’est-à-dire qu’il peut exister et subsister même sans nous, ceci ne le dérangerait point, bien au contraire.

Contrairement à nous, le pouvoir pense que le seul vrai problème de l’Algérie est qu’elle contient un peu trop d’Algériens et finalement pas assez de pétrole. C’est quoi le pouvoir ? En gros, ce sont une poignée d’Algériens rusés qui ont vite compris, depuis 1962, que le seul vrai acquis de l’Indépendance était les pattés d’immeubles jouxtant les centres de décisions, c’est-à-dire El Mouradia et le siège du ministère de la Défense et partant de là, ils ont compris avant tout le monde qu’il fallait absolument y habiter.

Le problème de l’Algérie est de ce fait purement immobilier, sinon, que vaudraient bien Bouteflika ou Toufik s’ils habitaient à Chlef ou à Djelfa ? Que faut-il faire donc ?

La solution est bien simple : Il faut seulement revoir la configuration urbaine du pays en changeant les adresses des centres de décisions. On peut aussi déplacer carrément ces centres vers des lieux plus crédibles et légitimes, c’est-à-dire les rendre au peuple. Mais pour ça, faudrait d’abord commencer par libérer les lieux.

Ma grand-mère le disait très bien : Quand vint l’Indépendance, la quasi-majorité des Algériens sont sortis la fêter, le reste enfonçait les restes coloniaux. Près de 50 ans après, les premiers sont devenus le peuple, les seconds le pouvoir.

Hicham A.

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