L’institut des cultures d’Islam de Paris lance ce soir le festival #Libertés qui célèbre les révolutions arabes par le biais d’évènements artistiques. Algérie-focus a rencontré Véronique Rieffel, la directrice de l’institut.
Comment vous est venue l’idée de ce festival #Libertés ?
J’y pense depuis le début des révolutions, il y a un an et demi. C’était important de prendre du recul et une distance critique sur les évènement en exprimant notre propre ressenti. Pour moi, c’était le bon timing pour faire quelque chose d’abouti. Nous pensions qu’il fallait analyser nos propres représentations des révolutions. Les artistes nous aident à démêler tout ça et à mieux s’y retrouver. Les artistes viennent de partout, comme si la jeunesse qui s’était soulevée là bas parlait à la jeunesse ici.
Quel est le message que vous voulez faire passer par le biais du festival ?
Il fallait sortir des réactions extrêmes par rapport au monde arabe. Il s’agissait de dire « soyons patient, la démocratie ne se construit pas en quelques jours ou en quelques mois ». Les révolutions n’ont pas été créées ex-nihilo mais préparées de longue date par des gens en résistance. Nous voulions donner un message d’espoir et écouter ce que les artistes ont à dire. Au final, le but était de rassembler des réactions très diverses et de provoquer des rencontres.
Pourquoi avoir organisé un festival sur presque un mois ?
C’est l’été, les gens ont plus de temps. Nous voulions proposer aux personnes qui sont à Paris des évènements qui leur permettent d’être ici et ailleurs. Les gens se sentiront un peu en vacances pour découvrir de nouvelles choses, prendre le temps de rencontrer des artistes. Le festival, c’est pour permettre une petite évasion pendant ces semaines d’été.
Institut des Cultures d’Islam, 19, rue Léon 75018 Paris, http://www.institut-cultures-islam.org/ici/notre-programmation/libertes/
Sarah Haderbache