Il existe en Algérie pas moins de 12 000 sociétés écrans. Des entreprises non identifiées n’ayant aucune adresse ni coordonnées. Le chiffre a été révélé aujourd’hui, sur les colonnes du quotidien arabophone El Khabar qui évoque un document du Ministère du commerce. Des entreprises utilisées généralement dans l’escroquerie et qui ont fait des milliers de victimes.
Les services de ministère du commerce ont initié des enquêtes à propos du commerce informel. Les résultats sont apparemment édifiants. Comment le nombre de ces entreprises, qui n’ont aucune existence légale, est si important ? C’est une autre question qui trouve sa réponse dans le système économique national qui est conçu de façon à ce que les barons de l’informel puissent évoluer dans une totale impunité.
L’article en question évoque un autre chiffre tout aussi choquant. La somme d’argent des transactions effectuées sans aucune facture, ni trace, avoisine les 5100 milliards de centimes. Bien évidemment, certains spécialistes estiment, par ailleurs, que le chiffre de l’argent qui circule en dehors du circuit bancaire est beaucoup plus important. Certains vont même jusqu’à avancer la somme de 40 milliards de dollars. Le commerce informel est devenu incontrôlable. Les autorités montrent, ces derniers temps, des signes de «prises de consciences» quant à la dangerosité de ce phénomène.
Le journal révèle par ailleurs que des enquêtes sont lancées à propos de secteur bien précis. Il s’agit, entre autre, de la commercialisation des véhicules, de la production de briques, des batteries ou bien des produits pharmaceutiques. Des secteurs très lucratifs qui, selon toute vraisemblance, présentent des «incohérences».
Elyas Nour