8 sociétés publiques et des investisseurs étrangers pour réveiller la Bourse d’Alger

Redaction

Au cours des dernières semaines le marché financier algérien, si discret depuis sa création voici plus de 15 ans, a commencé a sortir de sa léthargie et à faire parler de lui. Selon des déclarations faites par Yazid Benmouhoub, le jeune et nouveau directeur de la Bourse d’Alger à l’agence économique Reuters, les autorités algériennes espèrent atteindre d’ici cinq ans la cotation de 50 entreprises contre quatre à présent.

Le gouvernement avait déjà  annoncé la semaine dernière que huit sociétés étatiques allaient rentrer en bourse. « Le but est d’introduire sept à huit sociétés par an ; nous en prévoyons 50 d’ici cinq ans », a poursuivi Yazid Benmouhoud. Le gouvernement prévoit, à terme, une capitalisation boursière de 48 milliards de dollars contre 190 millions de dollars actuellement. « La capitalisation actuelle ne reflète pas la réalité de l’économie algérienne », assure le directeur de la Bourse d’Alger. « Le gouvernement est déterminé à ouvrir l’économie au regard des standards internationaux mais en retour les sociétés doivent faire preuve de transparence», a conclu Yazid Benmouhoud. Même si le gouvernement envisage des ouvertures du capital  d’entreprises publiques à un niveau qui ne dépasserait  pas les 20% et rejette l’idée d’une « privatisation » de ces entreprises, ces annonces  constituent incontestablement une avancée importante.

Des investisseurs étrangers à la Bourse d’Alger ? 

Les autorités algériennes ont en outre signé un accord préliminaire la semaine dernière, avec des conseillers financiers de la bourse de Paris pour aider la place boursière algérienne, révèle le directeur de la Bourse d’Alger « de manière à préparer l’arrivée d’investisseurs étrangers sur le marché. Nous prévoyons d’autres accords avec des bourses étrangères ; le but étant d’obtenir de l’expertise et d’accélérer le développement de notre stratégie », a également déclaré M.Benmouhoub.

Un programme de relance ambitieux

Un premier pas semble en train d’être franchi vers la réalisation de l’ambitieux programme de relance de la Bourse d’Alger dévoilé  au cours des derniers mois. Il devrait permettre, « dans un délai de 5 ans » de faire passer la capitalisation boursière  à 10 milliards de dollars. Dans une perspective de plus long terme, la cible retenue est de parvenir à 25% du PIB et à un objectif de 150 sociétés présentes en Bourse.

Pour atteindre de tels objectifs si l’entrée en Bourse de quelques entreprises privées ou publiques ne suffira pas. La quasi-totalité des spécialistes en sont convaincus : Il faut initier à la Bourse d’Alger  « un flux d’émissions permettant d’atteindre la taille critique de capitalisation boursière ». On doit , pour  certains d’entre eux, lancer un plan de « privatisation par la Bourse de toutes les entreprises publiques éligibles immédiatement ou à terme ». A commencer par les banques et les établissements financiers ainsi que le secteur des télécommunications dont les sociétés doivent  ouvrir leur capital en Bourse.

Rédaction Algérie focus