C’est l’Algérie qui a sauvé Alstom, le géant de l’industrie française, de la faillite. C’est du moins ce que croit Abderrahmane Dahmane, l’ancien conseiller à la diversité de Sarkozy. Limogé en 2011 de son poste au lendemain de propos négatifs sur le débat organisé à l’époque par l’UMP sur la laïcité et l’islam, Abderrahmane Dahmane revient au devant de la scène en s’en prenant cette fois-ci aux activités de l’entreprise Alstom et aux marchés qu’elle a décrochés en Algérie.
Lors d’une interview accordée à Ennahar TV, Abderrahmane Dahmane, a sévèrement critiqué le traitement qu’accorde l’Algérie à cette société française. D’après lui, « L’Algérie a sauvé Alstom de la faillite sans rien obtenir ». « Si j’étais décideur, je n’aurais pas donné le contrat à Alstom sans obtenir une participation dans le capital de l’entreprise qui est devenue un des fleurons de son domaine dans le monde, grâce à l’argent de l’Algérie », a-t-il encore accusé. Rappelons qu’Alstom a, effectivement, décroché de nombreux projets en Algérie. Ainsi, en 2008, elle a obtenu un important contrat pour la maintenance de la centrale à gaz SKT de Terga, dans la wilaya de Aïn Temouchent.
Auparavant, en 2004, ce géant industriel français a décroché le marché de l’électrification du réseau ferroviaire algérien. Déjà en charge de la construction des tramways de Constantine et Oran, Alstom est aujourd’hui également bien placé pour la réalisation des autres tramways en projet en Algérie. Notons enfin que le groupe Alstom a connu une grave crise financière en 2003. Mais cette crise est surmontée en moins de deux ans grâce à deux augmentations de capital successives et l’intervention de l’État Français.