Pour les superstitieux, vendredi 13 est un jour de chance ou de malchance. Pour les passagers d’Aigle Azur, ce vendredi 13 mars 2015 a été plutôt frappé du sceau de la malchance ! Le vol Paris- Alger, au départ d’Orly, a accusé près de quatre heures de retard. Aucune explication n’a été donnée aux passagers avant 22h50. L’avion qui devait décoller à 18h30 de Paris pour atterrir à Alger à 20h30 s’est finalement posé sur le tarmac de l’aéroport Houari Boumédiène à 1 h du matin. Au niveau prise en charge de ses clients, Aigle Azur n’a guère fait mieux qu’Air Algérie.
De nombreux passagers avaient rejoint l’aéroport au moins deux heures à l’avance, comme le demande Aigle Azur sur son site internet : « Si vous ne vous êtes pas enregistrés en ligne ou sur nos bornes, nous vous recommandons de vous présenter à l’aéroport trois heures avant l’heure de départ de votre avion, afin de procéder sereinement à toutes les étapes de l’enregistrement et de pouvoir choisir votre siège parmi un choix plus large. La fermeture de l’enregistrement s’effectue une heure avant le départ. » Aux alentours de 16h30 donc, les clients Aigle Azur du vol ZI221 découvraient avec stupéfaction que l’heure de départ avait été modifiée.
Aux signes d’exaspération sur les visages, se mêla rapidement un brouhaha indescriptible. Pourquoi tant de retard ? A cette question, aucune réponse claire. On évoque de manière assez floue un « problème technique » sur l’appareil qui n’a pu décoller d’Alger.
Les heures passent, 18h…19h… Une hôtesse d’accueil d’Orly informe les passagers qu’un rafraîchissement leur est proposé vers 19h30. Qu’ils en profitent, ce sera la seule forme de prise en charge lors de cette longue soirée. Ni sandwich, ni information supplémentaire, si ce n’est une fiche de doléances à remplir et à renvoyer au service relation clientèle de la compagnie dans l’espoir de se faire rembourser.
L’horloge continue son inexorable course, 20h…21h…22h. Les passagers sont invités à changer de porte pour rejoindre un nouvel accès vers l’avion. Tout le monde se lève bien sagement pour se réunir dans le nouvel espace « d’attente ».
22h20, les passagers sont de nouveau invités à rejoindre une autre porte. Là, s’en est trop! Les clients d’Aigle Azur perdent patience, et les nerfs commencent à lâcher : « Vous nous prenez pour qui à nous balader comme ça d’une porte à l’autre sans explication. Nous sommes quoi pour vous ? Du bétail ou quoi ? »
Le personnel d’Orly est un peu désemparé face à cette foule de plus en plus en colère. Les clients du vol Paris-Alger demande à parler au Chef d’escale. Ce dernier mettra plus de 40 minutes avant de se présenter, enfin, et fournir quelques explications aux passagers: « L’appareil a rencontré un problème technique au départ d’Alger ». Il fournit une explication assez étonnante: « Des oiseaux seraient à l’origine du retard ».
Oiseaux ou pas, les passagers ne veulent pas passer pour…les dindons de la farce plus longtemps et demandent réparation. « Vous avez pensé aux personnes qui doivent se rendre à plus de 200km d’Alger, monsieur ? », interpelle nerveusement l’un des passagers. « Qui couvre ces frais, hein ? Qui ? » Un peu confus, le personnel tend à nouveau la fameuse fiche de réclamation.
22h50, les usagers prennent enfin place à bord de l’appareil. C’est les yeux fatigués que tous débarquent à Alger aux alentours d’une 1h du matin. Le papier de réclamation sera bien envoyé au service clientèle d’Aigle Azur. En cas de non remboursement, les passagers sont décidés à ne pas en rester là.