Malgré la persistance du marché informel, le ministère du Commerce semble être satisfait du travail accompli. «94.043 infractions aux règles relatives à la conformité des produits mis à la consommation, à la loyauté et à la transparence des pratiques commerciales, ont été constatées au premier semestre 2013 par les services de contrôle, une hausse de 11,8% par rapport à la même période de l’année précédente», a précisé le ministre du Commerce lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de 2013, rapporte l’APS.
Les investigations opérées par les services de contrôle qui ont effectué 532.667 interventions (+17%) ont permis de mettre au jour un chiffre d’affaires illicite global de 27,76 milliards de DA (+46%). Ces interventions de contrôle se sont soldées par la saisie de marchandises pour diverses infractions pour une valeur de 945,85 millions de DA (+298,2%) et la fermeture de 5.333 locaux commerciaux (+16%).
Les services de contrôle avaient également refusé l’admission sur le territoire national de 59.197 tonnes (+66,4%) de produits importés reconnus non conformes d’une valeur globale de 4,87 milliards de DA (+6,3%). « Cette quantité bloquée aux frontières (59.197 tonnes) représente près de 4.000 conteneurs », a fait remarquer M. Benbada.
7000 commerçants fraudeurs dans le pays
Cela étant, les services du ministère du Commerce ont noté plus de 7000 commerçants fraudeurs. « Le nombre global des inscrits au fichier national des fraudeurs sur demande du ministère a atteint en 2013 les 7.010 opérateurs », a déclaré le ministre au cours d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de l’activité du contrôle économique et de la répression des fraudes du 1er semestre 2013. En 2012, le nombre global des inscrits au fichier national des fraudeurs a atteint les 10.895.
« Le fichier national des fraudeurs constitue un moyen efficace pour réprimer les auteurs d’infractions graves », a estimé le ministre, soulignant toutefois que l’inscription à ce fichier « n’est pas définitive ».
Le ministère du Commerce, en collaboration avec le département de l’Intérieur, avait initié, depuis quelques mois, une véritable chasse aux marchands clandestins. Mais les images de ces commerçants sont toujours visibles sur les trottoirs et ruelles.
E. W.