Trois financiers internationaux viennent d’entrer au capital de Biopharm. Le consortium se partage ainsi 49% du capital de la compagnie pharmaceutique algérienne. L’opération a eu lieu en mars mais, effectuée dans la plus grande discrétion, elle n’a été diffusée que le 25 juillet sur internet.
L’information n’a été diffusée sur internet que ce vendredi matin et pourtant elle date de mars 2013. Biopharm, le pionnier des laboratoires pharmaceutiques en Algérie, a ouvert son capital à un consortium d’investisseurs étrangers. Une transaction effectuée « dans le plus grand secret », selon le magazine Jeune Afrique. Abdelmadjid Kerrar, fondateur et actuel dirigeant de Biopharm, a ainsi négocié avec trois financiers internationaux pour qu’ils injectent de nouveaux fonds. Development Partners International –DPI– (basé à Londres et investissant en Afrique), Mediterrània Capital (un fonds d’investissement pour la coopération euro-méditerranéenne) et DEG (une agence de développement allemande) détiennent maintenant 49% du capital de la première compagnie pharmaceutique algérienne, dont le chiffre d’affaires tourne autour de 200 millions d’euros.
Le but de cette opération est de « renforcer les activités de production de Biopharm et de distribution, renforcer le management et développer l’exportation en Afrique et en Europe », explique le magazine qui a diffusé l’information. Le laboratoire algérien, créé en 1992, a par ailleurs été classé 5ème compagnie pharmaceutique en Afrique par The Africa Report en 2012.
La venue de nouveaux investisseurs permet également de collaborer avec d’autres groupes pharmaceutiques. Intégrée par le capital-investisseur DPI, la compagnie espagnole Cofares est devenue le nouveau partenaire de Biopharm. Leader de la distribution pharmaceutique dans son pays, Cofares devrait s’occuper de la partie technique du process industriel et de la distribution.