Pour faire face aux retards dans la réalisation des logements publics, le gouvernement multiplie les initiatives. Il fait appel aux entreprises étrangères pour accélérer la cadence. Un aveu d’échec en soi.
Le dernier responsable étranger à séjourner en Algérie est le secrétaire d’Etat espagnol aux relations extérieures, Gonzalez de Benito. Il a rencontré le ministre de l’habitat, Abdelmadjid Tebboune, avec qui il s’est entendu sur la nécessité de faire participer les entreprises espagnoles dans la réalisation de logements en Algérie.
Quelques jours auparavant, le ministre algérien a rencontré un responsable portugais pour les mêmes motifs. Les Portugais se sont même engagés à réaliser, très prochainement, 150000 logements type location-vente. La semaine dernière, le premier ministre égyptien Hichem Kandil, a fait la même promesse lors qu’il a visité l’Algérie.
Hier lundi, le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme a visité, en compagnie de son collègue de l’Environnement, le projet de la nouvelle ville de Sidi-Abdellah, à l’Ouest d’Alger. « Les négociations sont en cours avec des entreprises portugaises et espagnoles, qui seront chargées de mettre en œuvre ce projet en partenariat avec des entreprises algérienne. Tous les moyens nécessaires seront mis en place pour entamer les travaux au cours de la première quinzaine de janvier prochain», a promis le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune.
Il faut rappeler que cette option a déjà été choisie au début des années 2000 lors de la réalisation des premiers projets AADL. Les Chinois, mais également les Egyptiens et les Turcs avaient participé, aux coté d’entreprises algérienne, à la réalisation de plusieurs cités d’habitations. Cela malgré les critiques émises sur la qualité, souvent douteuse, de réalisation des sociétés chinoises.
Le projet de logements publics, dont le chiffre est estimé à 2 millions d’unités d’ici 2014, accuse un énorme retard selon certains chiffres. Mais le projet de 1,5 millions d’unités promis lors du précédent plan quinquennal n’est toujours pas achevé.
Essaïd Wakli
