Algérie : la pomme de terre aussi chère que les bananes

Redaction

Les dispositifs mis en place par le gouvernement pour réguler le marché des fruits et légumes n’ont rien donné. Depuis au moins le mois de Ramadhan, la mercuriale n’a pas baissé. Pis encore, certains produits de large consommation ont atteint des pics inimaginables. C’est le cas notamment de la pomme de terre dont les prix s’installent dans la durée et ne descendent plus du seuil des 100 DA.

Ainsi, malgré l’existence du « Cirpalac », dispositif qui sert en principe à stocker d’énormes quantités de pomme de terre en cas de hausse vertigineuse des prix, ce légume connaît une flambée inégalée. La pomme de terre est écoulée à 100 DA alors que les autorités veulent maintenir un niveau de tarification qui ne dépasse pas les 25 DA !

En réponse à une question d’un journaliste, le ministre de l’Agriculture, Abdelouahab Nouri, a répondu que « je ne fais pas du social ». C’est exactement le rôle que devait jouer, pourtant, ce dispositif.   Plus grave, tous les produits agricoles ont vu leur prix atteindre des seuils vertigineux. Ainsi, la tomate et les carottes frôlent également les 100 DA, tandis que les navets, un légume de saison, ne sont pas loin non plus de la barre des 100 Da le Kilo. Preuve en est, ils sont écoulés à plus de 60 DA dans les marchés de la Capitale.

Inutile de préciser que les haricots verts (150 dA), le poivron (160 A) et la courgette (120 DA) ont atteint des niveaux excessivement chers. Il est vrai que le début de l’automne (fin de saison pour certains légumes) et l’arrivée des fêtes du nouvel an musulman (Moharram) et de l’Achoura ont participé à rendre cette folie générale. Mais cela ne justifie en rien la durée particulièrement longue de cette flambée des prix.

Cela se passe au moment où les fruits sont presque tous hors de portée des bourses moyennes et modestes : les raisins sont cédés à 400 Da le kilo, tandis que les bananes, les pommes et même les poires dépassent la barre des 200 Da. De quoi revenir à la maison le couffin vide et, qui sait, le ventre creux !

Essaïd Wakli

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