Algérie : le cri de détresse des boulangers

Redaction

Malgré les promesses, la crise entre le gouvernement et les boulangers ne trouve pas son épilogue. Plusieurs mois après la promesse du gouvernement de porter à la hausse la marge bénéficiaire, les artisans boulangers s’impatientent. Certains, à l’image de ceux opérant à Tizi Ouzou et Béjaïa, ont décidé de manière unilatérale de vendre la baguette de pain à 10 DA, alors que le gouvernement a fixé le prix à 8,50 DA. Les boulangers estiment qu’ils ne parviennent pas à équilibrer leur budget. 

Pendant ce temps, la fédération nationale des boulangers continue de croire à un miracle. Le président de cette organisation, Youcef Khelfat a promis, dans une déclaration faite à l’APS, de poursuivre les efforts pour trouver les solutions idoines aux problèmes qui préoccupent les boulangers, notamment la fixation de la marge bénéficiaire qui devrait assurer une vie honorable aux boulangers. Pour ce faire, M. Kalfat a évoqué la revendication ayant trait à l’augmentation du prix de la baguette de pain fixé par la loi de 1966 à 7,5 DA et 8,5 DA (baguettes ordinaire et améliorée) à 10 DA, et la réduction du prix de la farine de 2.000 DA le quintal actuellement à 1.500 DA.

Pendant ce temps, les boulangeries continuent de fermer l’une après l’autre. 3000 établissements ont déjà baissé leur rideau depuis 2010. Dans des villes comme Alger, la baguette de pain est cédée depuis longtemps à 10 DA. Les autres appliquent un prix fixé en 1996.

E. W.

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