Algérie : le « SMIC » passera-t-il à 28 mille DA ?

Redaction

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L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) s’apprête à soumettre aux autorités du pays, lors de la prochaine réunion tripartite, qui regroupera le 10 octobre prochain gouvernement, patronat et centrale syndicale, une proposition relative à l’augmentation du SNMG (salaire nationale minimum garantie), le SMIC en Algérie, pour qu’il atteigne les 28 000 DA, alors qu’il est de 18 000 dinars actuellement.

Pour l’UGTA,  seule une hausse conséquente du SNMG pourrait redresser significativement le pouvoir d’achat des Algériens qui s’est considérablement détérioré en raison de la hausse perpétuelle et constante des prix des différents produits alimentaires. C’est pour «protéger» le travailleur algérien que l’UGTA compte défendre cette nouvelle proposition. Selon Mbarek Serai, un représentant de
la centrale syndicale  proposera à ses partenaires d’opérer cette augmentation en allant par trois étapes, a-t-il expliqué dans une déclaration au quotidien arabophone EchorouK. Le SNMG sera porté, dans un proche avenir, à 22 000 DA, puis 25 000 avant d’aboutir à 28 000 dinars. Celui-ci a indiqué aussi que l’UGTA propose, dans ce sillage, de mettre sur place une commission qui se penchera sur l’amélioration du niveau de vie des Algériens.

Il s’agira, entre autre, des retraités dont certaines catégories vivent des situations pénibles. La centrale syndicale veut également évoquer les disparités qui existent, en terme de salaires, d’un secteur à un autre. En dernier lieu, il est utile de signaler que toute augmentation du SNMG sera sérieusement compromise à cause de l’application de l’article 87 bis du code du travail. Celui-ci stipule que «le salaire national minimum garanti comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature à l’exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur». Et aujourd’hui encore, de nombreux travailleurs touchent toujours moins des 18 000 DA exigés par la loi. C’est pour cette raison que l’UGTA et plusieurs autres organisations syndicales réclament la suppression pure et simple de cet article.

Elyas Nour

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