L’université algérienne dispense des formation qui ne sont pas adaptées aux besoins du marché national de l’emploi. Plusieurs experts, enseignants universitaires, chercheurs et économistes ont dressé ces dernières années ce constat amer. Mais cette fois-ci, c’est le secrétaire général du Syndicat national des enseignants universitaires, Messaoud Amarna, qui est monté au créneau pour réclamer des changements et une nouvelle stratégie.
En effet, jeudi à Oran, cet enseignant syndicaliste a reconnu qu’il est devenu aujourd’hui urgent et nécessaire d’adapter les offres de formation universitaire aux besoins du marché de l’emploi. Faute de quoi, l’université algérienne continuera à former des chômeurs diplômés dont la formation ne correspond en rien aux besoins des entreprises qui activent dans divers secteurs. Dans ce sens, Messaoud Amarna ae stimé qu’il était nécessaire d’établir des ponts entre l’université et les opérateurs économiques et sociaux. Le secrétaire général de ce mouvement syndical affilié à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a affirmé également que la question d’ouvrir l’université sur l’environnement économique, social, politique et culturel était décisive et vitale.
Il est à souligner que plusieurs chercheurs universitaires ont estimé que la crise de l’université algérienne est née en premier lieu de l’absence d’une politique de l’enseignement supérieur qui fixe les priorités et les missions de l’université en rapport avec les besoins sociaux, économiques et culturels de notre société. « La seule et unique préoccupation des pouvoirs publics depuis un certain nombre d’années reste la gestion des flux d’étudiants qui est une conséquence de la massification de l’enseignement supérieur en Algérie », avait dénoncé récemment Farid Cherbal, Enseignant chercheur à l’USTHB, qui a réclamé d’organiser en urgence « les états généraux de l’université algérienne ».