Sonatrach n’en finit pas de compter ses scandales. La compagnie nationale des hydrocarbures risque d’être éclaboussée par un scandale d’un nouveau genre.
Le quotidien francophone El Watan a révélé lundi que des responsables de la compagnie nationale des hydrocarbures ont été convoqués pour une affaire d’achat par Sonatrach auprès de Schlumberger de deux transformateurs à des prix exorbitants : ils ont été facturés 1,2 million d’euros la pièce alors que leur prix réel ne dépasse pas les 300 000 euros.
Selon le quotidien, plusieurs anciens cadres dirigeants du groupe pétrolier, dont l’ex-PDG, Mohamed Meziane, et des vice-présidents poursuivis dans le cadre de l’affaire Sonatrach 1 (actuellement pendante au niveau de la Cour suprême) ont été entendus sur les conditions dans lesquelles ce marché a été donné à la société Schlumberger Algérie.
Il s’agit, en fait, ajoute la même source, de l’importation de deux transformateurs destinés à équiper des bases-vie dans le sud du pays, à un prix qui donne le tournis. Selon nos sources, c’est durant l’été 2009 que les services de lutte contre la fraude de l’administration ont découvert le pot aux roses. Importés par la société Schlumberger Algérie, ces deux transformateurs ont été facturés à Sonatrach 2,4 millions d’euros. Le prix mais aussi la traçabilité de la transaction ont provoqué la réaction des douaniers.
La société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, est déjà éclaboussée par de nombreux scandales. Deux grandes affaires – dans lesquelles sont impliqués de hauts responsables à l’image de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil – sont actuellement instruites par la justice. Pis, de hauts responsables sont concernés par un mandat d’arrêt international. Aucune arrestation n’a été opérée jusque-là.
Essaïd Wakli