Algérie : une autre affaire de surfacturation chez Sonelgaz

Redaction

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L’entreprise Sonelgaz est au centre de tous les scandales. En plus des affaires de détournements et de blanchiment d’argent (la justice suisse enquête sur un de ses anciens PDG), à chaque fois le problème de la surfacturation est remis sur la table.

Les affaires liées à ce comportement de certains responsables de la Sonelgaz sont tellement multiples que la surfacturation paraîtrait presque pour une logique de gestion. Dans son édition du jour, le quotidien francophone El Watan a rapporté qu’une enquête dans ce sens vise l’agence d’Akbou dans la wilaya de Béjaia. Apparemment, la surfacturation, faite entre 2006 et 2009, a atteint les 50 millions de dinars (5 milliards de centimes).

La première affaire médiatisée liée à la surfacturation par la Sonelgaz remonte à 2009. Les responsables de l’entreprise se sont défendus à l’époque en évoquant de simples «erreurs». Mais la plus grosse affaire date de l’année dernière, lorsque la gendarmerie a enclenché une enquête à propos de la SDA (Société de distribution d’Alger), filiale de la Sonelgaz, où 75 directeurs, nouveaux et anciens, des différentes directions régionales et agences du centre du pays ont été impliqués. La surfacturation avait touchée des institutions telles que la police ou la gendarmerie. Les responsables concernés se disent toujours que ces deux institutions n’ont pas pour habitude de perdre leurs temps à vérifier les compteurs d’électricité de toutes leurs brigades et commissariats. Des dizaines de milliards ont été apparemment surfacturés.

Selon les premières informations, le système d‘octroi de prime pour les responsables de cette entreprise, instauré par sa direction, y est pour quelque choses. En effet, les directeurs touchent énormément d’argent, quelques centaines de millions parfois, à la fin de l’année, s’ils font «rentrer» beaucoup d’argent dans les caisses de Sonelgaz. Un processus censé encourager le recouvrement et le paiement des factures, sauf que, pour toucher les primes, les responsables en question se sont mis à surfacturer particuliers et entreprises. D’où la situation actuelle. En somme, d’une affaire à une autre, Sonelgaz évolue au gré des scandales.

Elyas Nour

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