Le gouvernement algérien va-t-il encore privatiser les entreprises publiques ? L’Etat revient-il sur sa décision de garder dans son giron les entreprises publiques ? La réponse est apparemment oui.
C’est du moins ce que suggère un article du site Tout sur l’Algérie (TSA). Selon le journal électronique, entre 150 et 200 entreprises publiques seront privatisées cette année. Il s’agit notamment d’entreprises de l’industrie manufacturière, le textile, l’agroalimentaire et les matériaux de construction.
« Nous privilégions les secteurs où le partenaire peut apporter un plus en matière de technologie et de savoir-faire », a précisé une source « proche du dossier » au journal. « Nos usines souvent vieilles et obsolètes. Nous avons besoin de l’apport d’un partenaire pour les relancer et les développer », a-t-elle ajouté.
Pour le choix des partenaires, le gouvernement a introduit de nouveaux critères. « Ce n’est plus des privatisations comme dans le passé où des usines ont été entièrement vendues avec les assiettes foncières. Il s’agit de partenariats avec des opérateurs nationaux ou étrangers avec comme objectif de développer ces entreprises », selon la source. La part des opérateurs privés nationaux peut atteindre 60% contre 40% pour l’État dans certains cas. « Dans d’autres cas, quand l’usine est à l’arrêt, l’opérateur national peut obtenir jusqu’à 99% des parts pour relancer l’activité », ajoute encore le même interlocuteur.
Si l’information se concrétise, il s’agit d’un revirement spectaculaire des pouvoirs publics. Car, depuis au moins 1999, la tendance est plutôt à la «renationalisation» des entreprises privatisées depuis les années 1990. C’est le cas, par exemple, de l’usine d’El-Hadjar qui est sur le point de revenir dans le giron de l’Etat après avoir été privatisé.
Essaïd Wakli