Fatia, tout le monde se souvient de ce projet qui avait, pendant les années 80, fait rêver les algériens. Une voiture « made in Algérie» qui selon certains dires avait déjà été conçue et dessinée. Une automobile pour laquelle certains avaient même commencé à économiser, mais qui ne vit jamais le jour. Ce projet avorté pour des considérations politiques et économiques complexes, semble revenir sur le devant de la scène sous une autre forme. En effet, Abdelmalek Sellal à annoncé lors d’une visite à Tiaret l’installation d’une usine d’assemblage de véhicules dans cette région située à l’ouest du pays. Cette fois-ci c’est Mercedes qui serait en train de se préparer pour s’installer en Algérie.
Le Premier ministre, en visite pour une journée de travail à Tiaret jeudi dernier, a annoncé que le projet de construction automobile à Bouchkif serait relancé grâce à un partenariat entre le constructeur Mercedes et une autre entreprise algérienne. «Nous sommes sur la bonne voie», a –t-il assuré en précisant : « Il y a eu un partenariat entre une entreprise algérienne et l’entreprise Mercedes de production de voitures sur la base des 51% – 49%. » Selon le quotidien Ennahar, Sellal aurait précisé que la mise en œuvre était prévue pour avril-mais 2014. On sait d’ores et déjà que le premier produit de ce partenariat qui verra le jour sera un 4×4, premier résultat d’une longue collaboration au cours de laquelle la conception de monospaces et autres véhicules touristiques est attendue au programme. La même source a fait mention d’une formation de près d’un millier de travailleurs qui serait en cours, le premier ministre, ayant pour ambition de créer 3000 postes d’ici les deux années à venir. « Ce qui était un rêve est devenu une réalité », a conclu Sellal en faisant référence au célèbre projet Fatia.
Nedjma Falek Amrani