ArcelorMittal d’El Hadjar (re)nationalisé/ Marché de dupes?

Redaction

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Le géant sidérurgique ArcelorMittal d’El Hadjar est de nouveau dans le giron de l’Etat. Le complexe, vendu à l’Indien Mittal Steel, a été (re)nationalisé.

L’annonce a été faite suite au déplacement qu’a effectué, mercredi sur place, le ministre de l’industrie, Abdesselam Bouchouareb. « Cette cession n’a pas donné lieu à une transaction financière. La cession   des actions a été effectuée à titre gratuit », a précisé le ministère de   l’Industrie et des Mines dans un courriel. Pourtant, l’opération est une renationalisation, puisque l’Etat algérien est désormais détenteur de la société à 100%. Sauf que la gestion reste entre les mains de la compagnie française. « ArcelorMittal transfèrera ses participations minoritaires dans les deux sociétés ArcelorMittal Algérie et ArcelorMittal Tébessa ainsi que sa participation majoritaire dans ArcelorMittal Pipes & Tubes Algérie à la partie algérienne qui contrôlera de ce fait pleinement ces sociétés », lit-on dans le   communiqué.

  Cette décision de transfert du capital qui met fin au partenariat avec le   groupe sidérurgique ArcelorMittal, a été prise « dans le cadre de la recherche, par l’Algérie, de la meilleure voie pour relancer la sidérurgie », a déclaré Abdeslam Bouchouareb. Le ministre a ajouté que le rôle du groupe mondial ArcelorMittal sera désormais « purement technique », en attendant que le groupe public IMETAL n’annonce, d’ici à décembre, la dénomination de la nouvelle entreprise sidérurgique dont l’Algérie détiendra la totalité des parts.

Ce transfert constitue « le moyen d’atteindre les objectifs fixés qui sont   de porter la production annuelle de produits sidérurgiques à 10 millions de tonnes, d’assurer l’autosuffisance de l’Algérie et de mettre fin aux importations d’ici à 2017 », a indiqué M. Bouchouareb.

Cet épisode clos un long feuilleton qui a marqué le groupe public depuis que les autorités ont fait appel, en 2007, a leader indien Mittal Steel pour gérer l’entreprise. Mais entre le moment où l’Indien a acheté et le jour où les autorités ont décidé, enfin, de récupérer ce fleuron de l’industrie algérienne, beaucoup de choses se sont produites.

Essaïd Wakli