Le tourisme algérien, ou ce qu’il en reste, a pris un coup dur avec l’assassinat du ressortissant français, Hervé Gourdel, il y a de cela quelques jours, dans les montagnes de Kabylie.
Des agences de voyages des régions d’El Menea et de Ghardaïa, deux villes touristiques situées au sud du pays, ont signalé que leurs partenaires occidentaux viennent d’annuler les voyages organisés prévus dans le sud algérien à l’occasion des fêtes de fin d’année. Une annulation qui intervient juste après l’assassinat de l’otage français, Hervé Gourdel. Dans les colonnes du quotidien arabophone El Khabar, le patron d’une agence de voyage originaire de Ghardaïa, Dahou Belkacem, fait savoir que le nombre des touristes étrangers qui devaient venir au Sud algérien durant l’hiver prochain a chuté de plus de la moitié en l’espace de moins d’une semaine. Un coup très dur pour le tourisme saharien algérien.
Le secteur du tourisme est déjà en proie à d’énormes difficultés. Selon des données publiées par le ministère du Tourisme, le nombre de personnes exerçant dans ce secteur a baissé de 50 000 en 1990 à moins de 10 000 en 2013. Pour éviter la poursuite de la détérioration du tourisme, quatre agences de voyages exerçant dans le Sud ont demandé une audience auprès du Premier Ministre, Abdelmalek Sellal. Leurs propriétaires veulent évoquer notamment tout ce qui est relatif à la sécurité.
Il est utile de signaler à ce propos que des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises dans les quelques wilayas du Sud qui accueillent habituellement des touristes étrangers. Avec l’enlèvement puis l’assassinat d’Hervé Gourdel, des touristes étrangers se trouvant en Algérie au moment des faits avaient précipitamment quitté le pays. Les services de sécurité ont surtout renforcé leur présence dans les zones les plus prisées des étrangers, dont le célèbre le parc culturel du Tassili n’Ajjer
Elyas Nour