Assassinat d’Hervé Gourdel : Les sociétés étrangères en Algérie ne s’alarment pas

Redaction

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Suite à l’assassinat odieux du touriste français Hervé Gourdel, des rumeurs selon lesquelles des mesures et des dispositifs sécuritaires particuliers auraient été mis en place par les autorités algériennes circulent. Faute de pouvoir confirmer ou infirmer ces rumeurs auprès des autorités concernées, nous avons pris contact avec des employés de quelques grandes sociétés occidentales implantées en Algérie.

Depuis la diffusion, mercredi dernier, de la vidéo de l’assassinat barbare du touriste français Hervé Gourdel, aucun renforcement du dispositif sécuritaire aux alentours des sièges et bases de firmes occidentales implantées en Algérie, ni aucune consignes de sécurité « particulière » n’a été adressée au personnel. C’est du moins ce qu’affirment des employés de grandes multinationales occidentales implantées en Algérie, contactés par nos soins. « Rien à signaler », répondent nos interlocuteurs.

Ainsi, un employé travaillant à la base logistique de British Petroleum (BP), sise non loin de la base du 24 février de Sonatrach, à Hassi Messaoud (dans la wilaya de Ouargla), assure qu' »aucun renforcement du dispositif sécuritaire n’est constaté ces derniers jours dans les environs. Nous n’avons pas reçu de nouvelles consignes de sécurité non plus ». Notre contact rappelle que sa compagnie est « très prompte à répercuter sur les employés de telles mesures ». « Si c’était vrai, on aurait été mis au courant de sitôt, comme c’était le cas lors de l’attaque de Tiguentourine [attaque terroriste suivie d’une prise d’otages au site gazier hyponyme, à Aïn Amenas, ndlr] », soutient-il.

Le constat est confirmé par un autre employé chez la multinationale de services pétroliers Schlumberger, basée, elle aussi, à Hassi Messaoud. Témoignage soutenu également par un ingénieur français, travaillant pour la société  des transports Alstom, à Alger.

Toutes nos tentatives de joindre des filiales algériennes de quelques firmes occidentales, notamment française, sont restées vaines. Idem pour le ministère algérien de l’Intérieur et la Gendarmerie nationale. Quant à la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), nous avons pu la joindre, mais, comme de coutume, nous n’avons pas eu de réponses à nos questions.

Yacine Omar