Augmentation de la consommation de l’électricité en Algérie : un PDG d’une filiale de Sonelgaz tire la sonnette d’alarme

Redaction

La consommation de l’électricité augmente de manière vertigineuse en Algérie. Et les efforts de l’Etat risquent de s’avérer insuffisants pour pouvoir répondre à la demande nationale. A ce sujet, Abdelaali Badache, PDG d’Opérateur système Electrique, une filiale de la compagnie publique Sonelgaz, a tiré, pour sa part, la sonnette d’alarme en estimant que la consommation en électricité connaît en Algérie une dérive « incontrôlable » !

« On ne peut pas continuer comme ça », s’est écrié, dimanche, Abdelaali Bdache sur les ondes de radio publique. « On doit prendre des mesures. On ne peut pas laisser la demande augmenter de manière incontrôlée », a-t-il plaidé en pointant du doigt la consommation domestique qui serait à l’origine de l’augmentation incontrôlée de la demande. C’est, d’ailleurs, cette demande en nette progression qui provoque des coupures de courant ou des opérations de délestage. Mais pour faire face à cette situation, le PDG de cette filiale de Sonelgaz a réclamé le recours à « plusieurs leviers » comme la réalisation de logements à faible consommation d’énergie. Cependant, Abdelaali Bdache a exigé également aux autorités publiques de  « discipliner la demande ». Et pour ce faire, il faudra « agir sur la tarification », a prévenu cet interlocuteur selon lequel il faut prendre cette option très au sérieux car «on ne peut pas continuer comme ça».

Se dirige-t-on alors vers une augmentation des prix de l’électricité ? Rien ne l’indique pour le moment puisque le gouvernement s’oppose à cette mesure. Et en attendant, Sonelgaz devra augmenter la production d’électricité pour pouvoir répondre à la demande nationale. Il est à souligner qu’en 2013, Sonelgaz tablait sur une augmentation de la consommation de 16%. Et pour répondre à cette future consommation, 20 milliards de dollars seront investis durant les cinq prochaines années, dont douze milliards destinés à la production alors que le reste sera consacré au transport et à la distribution d’énergie.  Au final, « il faudra construire, en cinq ans, l’équivalent de ce qui a été réalisé depuis cinquante ans », a précisé en dernier lieu Abdelaali Bdache.