Les indicateurs économiques du pays virent sensiblement au rouge. Selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes algériennes, la balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de 1,73 milliard de Dollars durant le premier trimestre de l’année en cours, contre un excédent de 1,83 milliard de dollars à la même période de 2014.
En d’autres termes, en une année, le pays est passé d’une situation excédentaire, de confort, peut-on dire, à une autre déficitaire, de crise. Bien évidemment, la chute du prix du baril, dont l’Algérie est totalement dépendante, en est la principale cause. Ainsi, quoi que les importations aient baissées, durant le premier trimestre 2015, s’établissant à hauteur de 13,04 milliards de dollars, contre 14,34 l’année passée, soit une baisse de 9,06%, l’Algérie set retrouvé dans une situation de déficit de sa balance commerciale en raison du prix du baril. Les exportations algériennes, durant ce même premier trimestre, ont été de 11,31 milliards de dollars seulement, alors qu’elles étaient de 16,17 durant la même période de 2014.
En somme, les exportations algériennes n’ont couvert que 87% des importations. En d’autres termes, l’Algérie importe plus qu’elle ne produit de richesses. C’est cette logique qui avait fait que le pays se soit heurté, à la fin des années 80, à une situation de cessation de payement.
Pour être plus explicite, le CNIS signale que l’Algérie a perdu 5 milliards de dollars en exportations avec la chute du prix du baril. Si l’année dernière, au premier trimestre, les exportations d’hydrocarbures ont rapporté au pays 15,56 milliards de dollars, cette année le chiffre s’établit à 10,62 (sur les 11,31 représentants les exportations globales, hydrocarbures et hors hydrocarbures).
Pour dire que l’Algérie reste un pays très fragile sur le plan économique, et la moindre chute des prix du baril, a des répercussions immédiates sur les équilibres financiers.
Elyas Nour