Banques/ La lenteur des transactions freine l’utilisation du chèque

Redaction

L’obligation du paiement par chèque peine apparemment à se concrétiser, pour cause de lenteurs bureaucratiques.

Mis en application  depuis plus d’un mois, le décret exécutif fixant les modalités du payement bancaire pour les transactions commerciales stipulent que ces dernières «doivent être effectuées par les moyens de paiements scripturaux pour l’achat d’un bien immobilier égal ou supérieur à cinq (5) millions de DA». Pour ce qui est des véhicules neufs, d’équipements industriels neufs, de yachts ou bateaux de plaisance, de biens de valeur auprès des marchands de pierres et métaux  précieux», le montant est d’un million de dinars.

Plusieurs opérateurs économiques indiquent que les citoyens rechignent toujours à utiliser le chèque. Ils préfèrent l’espèce. Dans une déclaration faite à l’APS, Sofiane Hasnaoui, le président de l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A), estime que c’est les délais de traitement des transactions par les banques qui freinent l’utilisation du chèque. «Les banques mettent trois jours pour traiter un chèque et sept jours pour un virement. C’est beaucoup et cela nous empêche de respecter le délai maximum exigé pour la livraison des voitures, à savoir sept jours», a-t-il déclaré. Pour lui, le délai idéal est de 48 heures maximum.

Du côté des institutions financières, il est signalé que le chèque de banque est le moyen le plus sur pour le payement. Il est encaissé au bout de trois jours au maximum. En tous cas, l’AC2A et l’ABEF (Association des banques et établissements financiers) se sont rencontrés récemment, pour faire baisser la durée du délai du traitement des chèques. D’ici là, les ventes sont au ralenti et beaucoup de personnes préfèrent attendre un peu avant d’aller ouvrir un compte bancaire pour acheter une voiture.

Elyas Nour