Les abonnés de Djezzy peuvent se rassurer, ils auront également accès à la 3G, lorsqu’elle celle-ci sera lancée. Son différend avec la Banque d’Algérie ne devrait pas la disqualifier.
La 3G sans Djezzy, ce n’est pas au programme du gouvernement. Le ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication (PTIC), Moussa Benhamadi est revenu sur ses propos, concernant la candidature de Djezzy à l’appel d’offre de l’ARPT. L’opérateur ne serait pas si incompatible avec les conditions requises pour obtenir la licence 3G. « Djezzy relevant d’Orascom Telecom Algérie a été pénalisé et il doit régler son dossier avec la Banque d’Algérie pour pouvoir soumissionner pour une licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G) », avait déclaré le ministre des PTIC à l’APS, l’agence officielle. Avec cette phrase M. Benhamadi semblait vouloir dire que Djezzy entamait avec un handicap sérieux la course à la 3G. « L’opérateur Djezzy a été interdit de transférer ses avoirs vers l’étranger et cela l’empêche d’accéder au futur marché de la 3G en Algérie », avait-il encore déclaré. Sans transfert de fonds à l’étranger, Djezzy devrait avoir du mal à s’équiper pour exploiter cette nouvelle technologie. Finalement après tous ces commentaires, le ministre est venu démentir cette version en affirmant à TSA, « je n’ai jamais dit que Djezzy doit régler son contentieux avec la Banque d’Algérie », pour prétendre à l’obtention de la licence. « Mes propos ont été déformés », a assuré le ministre.
Alors 3G ou pas 3G ?
Djezzy pourrait donc maintenir sa volonté d’obtenir la licence. Alors qu’en est-il « des dispositions qui exigent des soumissionnaires l’obtention d’un quitus de la part de la Banque d’Algérie pour pouvoir bénéficier d’une licence d’exploitation » que contient le cahier des charges ? C’est un autre chapitre, pour l’heure, Djezzy doit suivre la même procédure que les trois autres opérateurs. « J’ai dit que rien n’empêche Djezzy de participer à la 3G. Les trois opérateurs ont retiré le cahier des charges. Ils vont déposer leurs offres à l’ARPT. S’ils sont acceptés, ils recevront des licences provisoires. Après, ils vont remettre des attestations de la Banque d’Algérie, des Impôts et de la sécurité sociale à l’ARPT pour prouver qu’ils n’ont pas de contentieux avec ces institutions », a encore expliqué Moussa Benhamadi au quotidien. En effet, l’attribution de la licence se fait en deux temps : une provisoire et une définitive. Ainsi Djezzy pourrait décrocher la licence provisoire, mais pour la seconde étape, le contentieux avec la Banque d’Algérie devrait encore être une entrave. Reste à l’opérateur de le régler en temps et en heure ce dossier épineux pour fournir un service 3G de qualité.