Le nombre d’affaires relatives au blanchiment d’argent, jugé «très important» par le président de la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), Hibouche Abdenour, placerait l’Algérie au premier rang mondial.
M. Hibouche a indiqué, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, que pas moins de 1500 affaires du genre ont été «signalées aux services de sécurité et des douanes pour traitement». Selon la même source, 85 affaires ont été traitées par la justice.
Il s’agit surtout de «transfert illicite de devises vers l’étranger». Et cela ne concerne pas le simple «touriste» qui voyage à l’étranger en emportant avec lui une somme d’argent non déclarée aux services concernés. Il est question, ajoute Hibouche Abdenour, «de pratiques de surfacturation de marchandises introduites dans le pays, d’importations fictives ainsi que du transfert de montants tirés pour une part, du commerce des narcotiques vers l’étranger».
Ces pratiques ne peuvent être possible s’il n’y avait de multiples complicités. A ce titre, le même responsable évoque certaines profession libérales mises en cause, à l’instar «des notaires, des avocats et des intermédiaires en bourse, en particulier».
Tout en affirmant que ces enquêtes ont été déclenchés quelques fois suite à des «signes extérieurs de richesse immédiate», le président de la Cellule de traitement du renseignement financier n’a pas, toutefois, voulu donner de chiffres quant aux sommes saisies.
Elyas Nour