Bureaucratie : Une entreprise espagnole renonce à 1,6 milliards de dollars

Redaction

FCC Construcción

Est-il concevable qu’entreprise laisse filer 1.6 milliards de dollars, si elle n’a pas été vraiment contrainte ? C’est ce qui s’est apparemment passé avec la société espagnole FCC Construcción qui, comme l’indique, dans son édition d’aujourd’hui,  le quotidien arabophone «Echourouk», vient de quitter l’Algérie en se désistant de deux projets gigantesques d’un coût de 1,6 milliards de dollars. Une somme qui, pourtant, pousserait plus d’un à se plier aux «désirs» des uns et des autres.

Les deux projets en question sont, pour le premier, la construction d’une ligne en rail électrifié reliant Tlemcen à Oran, d’un coût d’un milliards et 232 millions de dollars, et, pour le second, de la construction du stade de Tizi Ouzou, d’un coût de 359 millions de dollars.

Les raisons, d’après des médias espagnols, sont liées aux nombreux problèmes bureaucratiques auxquels était confronté cette entreprise qui est, faut-il le préciser, présente dans plusieurs pays, notamment européens, à travers le monde. Sont évoqués les retards mis par l’administration algérienne dans la délivrance des différents certificats, comme ceux établissant l’état d’avancement des travaux qui permettront à l’entreprise d’encaisser ses chèques. Des retards qui se répercutent sur le plan financier, puisque FCC se retrouvait, à chaque fois, forcée de rémunérer ses différents employés et prestataires, alors que ses caisses ne sont pas renflouées.

Ce qui est également intéressant à relever c’est que dans les cas des deux projets, FCC était associé à l’ETRHB, de l’homme d’affaires Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprises. Il n’y a pas de précisions, par contre, sur le rôle que pouvait avoir éventuellement joué le groupe algérien dans le départ de la société espagnole.

Elyas Nour
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