Carburant/ Le gouvernement ne sait pas encore sur quel pied danser

Redaction

Entre la rationalisation et la limitation de la consommation des hydrocarbures, le cœur du gouvernement balance. Après avoir annoncé le plafonnement de la consommation du carburant –sans en donner les détails et les modalités- le gouvernement continue d’entretenir le flou. C’est ce que vient de faire Salah Khebri, ministre de l’Energie lors d’un déplacement effectué lundi à Oran.

« Le projet de rationalisation du carburant à travers le pays, qui est en cours d’élaboration, n’affectera pas les besoins des citoyens en ce produit vital et l’opération d’approvisionnement, a déclaré M. Khabri à la presse, en marge de sa visite au centre pétrochimique d’Arzew (Oran). Le ministre a ajouté, dans ce cadre, que l’objectif de ce projet qui sera élaboré prochainement est de lutter contre le gaspillage et la  contrebande touchant le carburant qui est un produit dont le coût en devises est important », a-t-il dit.

Le projet de plafonnement de a consommation du carburant a été annoncé début juin écoulé. Il sera mis en œuvre dans le cadre de la Loi de finances complémentaires. Il s’agit, selon certaines indiscrétions, de mettre en place une carte de chargement qui limite la consommation par citoyen et par semaine. Exemple : la carte donne droit à chaque citoyen de charger l’équivalent de 600 DA par semaine avec un prix subventionné. Au-delà, le citoyen règle sa facture au prix réel. Car, actuellement, les Algériens payent les tarifs les plus bas du monde pour faire rouler leurs véhicules. Le prix d’un litre d’essence sans plomb coûte 23 DA le litre. Au réel, le prix avoisine les 150 DA. Un prix qui n’est pas à la portée de la majorité des Algériens.

Pour contrecarrer la « contrebande » de carburant, les autorités ont déjà commencé à pratiquer le plafonnement de la consommation dans certaines wilayas. C’est le cas de Tlemcen où les automobilistes n’ont droit qu’à un réservoir de 500 DA par semaine. Cela a freiné effectivement la contrebande qui coûte au Trésor public l’équivalent de deux milliards de dollars par an. Cet exemple peut-il être appliqué partout ?

Essaïd Wakli

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