La Loi de Finances 2014 est adoptée, mercredi matin, par la majorité des députés des l’Assemblée populaire nationale.
Ce ne sont ni les oppositions du groupe du Front des Forces socialistes ni les critiques des parlementaires de l’Alliance de l’Algérie Verte qui peuvent changer la donne. Les deux groupes, celui du FLN et du RND, sont largement suffisants pour faire voter une loi qui compte parmi les textes les plus importants dans le fonctionnement de l’Etat.
La commission des Finances a tout de même toléré certains amendements proposés par des députés. Il s’agit notamment de la possibilité faite aux émigrés de garder les véhicules touristiques immatriculés à l’étranger pour une période unique de 6 mois, au lieu des 3 mois renouvelables actuellement. La commission des Finances de l’APN a justifié cet amendement par le fait d’éviter aux Algériens les problèmes liés au rapatriement des véhicules de tourisme.
L’autre amendement autorisé concerne une dérogation qui sera donnée aux investisseurs de pouvoir importer des engins et autres machines « non fabriquées en Algérie », ayant un âge de moins de deux années. Cette autorisation, qui sera donnée au cas par cas, est assortie de l’obligation d’incessibilité de 5 années.
Les députés du FFS qui ont voté pour la première fois contre une Loi de Finances depuis le début de cette législature, ont brandi un carton rouge contre ce qu’ils qualifient de dilapidation des de l’argent public. Un avis partagé par les parlementaires de l’Alliance de l’Algérie verte qui, par le biais de leur président Naamane Laouer, ont critiqué les « zones d’ombres qui entourent » la Loi de Finances. « Comment se fait-il que le gouvernement ne puisse pas prévoir le montant du déficit ? », s’est interrogé le député de Sétif. Ce dernier se pose également une question de procédure dans un article relatif à l’exonération des impôts accordés aux éleveurs de volailles. « Depuis quand une loi est rétroactive ? », s’étonne encore Laouer.