Viande blanche, fruits et légumes : il suffit de faire un tour sur un marché pour constater que les prix de l’alimentaire flambent depuis l’Aïd.
La loi économique est connue : l’offre d’un côté, la demande de l’autre. Et il faut croire que la demande dépasse largement l’offre depuis l’Aïd tant les prix de l’alimentaire ont flambé. Dans le même temps, la qualité s’est effondrée.
Prenons l’exemple de la viande blanche. Le kilo de poulet vous en coûtera jusqu’à 460 DA dans certaines agglomérations, selon une enquête d’El Watan. Ainsi, le prix a plus que doublé en quelques mois. Idem pour la dinde, dont le kilo vaut jusqu’à 900 DA.
Les détaillants y voient un lien direct avec la hausse précédente des prix de la viande rouge, qui aurait créé un transfert de la consommation vers le poulet. Pour l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la demande en viandes blanches est estimée à 400 000 tonnes annuellement, alors que l’offre est de 250 000 seulement.
Autre explication : la flambée des prix du maïs et du soja, qui constituent l’alimentation principale des poulets. Pour soulager les éleveurs, le ministère de l’Agriculture avait procédé en 2012 à la suppression de la TVA sur l’importation de ces matières.
Le poulet et la dinde ne sont pas les seuls aliments touchés par la hausse des prix. Les étiquettes des fruits et légumes ont aussi valsé ces derniers jours. A Alger, les carottes, pommes de terre, tomates, haricots verts et laitue ont vu leur prix augmenter de 10 à 40 DA selon les marchés. Idem pour les bananes et raisins. Là encore, les commerçants parlent de difficulté d’approvisionnement.
Entre la faiblesse du secteur agricole et une chaîne de distribution défaillante, le gouvernement aura fort à faire pour atteindre son objectif de réduction des importations.