En vacances aux Etats-Unis, Chakib Khelil ne devra certainement pas apprécier la nouvelle qui vient d’Italie. Selon des journaux italiens, le parquet de Milan vient d’ouvrir une nouvelle enquête judiciaire contre Paolo Scaroni, l’ancien patron de Eni. Il l’accuse d’avoir acquis, pour un montant de plus de 923 millions d’euros, la firme canadienne First Calgary Petroleums au profit d’une joint-venture créée entre Sonatrach et Eni. Ce contrat a donné lieu au versement d’une commission de l’ordre de 41 millions d’Euros au profit de Chakib Khelil et de son entourage, rapporte le journal la Repubblica.
Selon des journaux italiens, la justice de leur pays soupçonne l’ancien ministre de l’Energie et son entourage, notamment Farid Bedjaoui et d’autres cadres de la Sonatrach, d’avoir empoché des pots de vins d’une valeur de 198 millions d’Euros en contrepartie de marchés de 8 milliards d’Euros au profit Saipem, la filiale de Eni. Pour la Repubblica, il est évident que Chakib Khelil est «le destinataire final » de toutes les sommes payées comme corruption.
Pour l’heure, la justice italienne n’a jamais convoqué le ministre algérien. Ce dernier est épargné parce qu’il est de nationalité non-européenne. Mais selon les spécialistes, la justice italienne pourra convoquer le ministre algérien dans le cas où la justice algérienne ne fait rien.
Essaïd Wakli