Les jours du groupe japonais Cojaal en Algérie sont comptés. La société japonaise, chargée de réaliser la partie orientale de l’autoroute Est-Ouest, devra quitter l’Algérie dans les prochains jours, sans pouvoir rapatrier son argent.
Le Ministre des Travaux Publics, Abdelkader Kadi, a indiqué lors d’une visite sur le terrai effectuée à l’est du pays que le sort du consortium japonais doit être scellé jeudi prochain. Mais le Ministre eplique que les dés sont d’ores et déjà jetés. La raison ? Cojaal n’a pas respecté ses engagements contractuels envers l’État algérien. Pire, la société japonaise est en retard de plusieurs années pour les tronçons dont elle a été chargée dans les régions de l’Est du pays. C’est le cas notamment du tunnel de Djbel El Ouehch, qui connaît de gros retards de réalisation ainsi que des dégradations. Cette partie de la route s’est même effondrée l’hiver dernier, montrant ainsi les failles énormes et les ratages dangereux de la société nipponne.
Pour prouver «sa bonne foi», le consortium japonais évoque des factures impayées par les autorités algériennes. Ce que ces dernières rejettent, accusant Cojaal d’avoir exigé des rallonges budgétaires importantes.
Des sources au fait des malversations de certains hauts responsables algériens indiquent par contre que des clauses « confidentielles » ont été signées entre les deux parties au moment de l’attribution du marché du tronçon est de l’autoroute à l’entreprise japonaise. Ces mêmes sources ajoutent que le représentant de l’État n’aurait pas tenu ses engagements dans cette transaction douteuse. Qui est ce haut responsable ? Difficile d’avancer des noms. Et ce n’est pas la justice, inactive dans ce dossier, qui pourra fournir des informations plus précises. Pour le moment, une chose est par contre certaine : un parfum de scandale plane sur ce contrat autoroutier.
Essaïd Wakli