Comment faire face à la fièvre aphteuse ?

Redaction

La fièvre aphteuse qui touche actuellement 16 wilayas du pays est une maladie très dangereuse qui affecte les bovins. L’épidémie se propageant de façon très rapide, sa progression en Algérie nécessite la mobilisation de tous les vétérinaires afin d’adopter les mesures nécessaires pour l’endiguer.

Dans une interview accordée à l’APS, le Contrôleur général des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du développement rural, Bouhbal Abdelmalek a mis l’accent sur la dangerosité de cette pathologie contagieuse qui affecte le cheptel et se propage de façon vertigineuse. « L’Organisation Mondiale de la santé animale classe la  fièvre aphteuse dans la première catégorie des maladies dangereuses touchant les bovins. Elle se caractérise par la rapidité de sa propagation et son impact négatif sur les économies des pays qu’elle affecte. », explique M. Bouhbal.

Pour le Contrôleur général des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du développement rural, l’Algérie doit prendre très au sérieux la menace de cette maladie qui « décime le cheptel et provoque chez les vaches affectées un état de faiblesse, et une diminution de leur production laitière ».

Les vétérinaires appelés à se montrer prudents

Mettant en relief la rapidité de la progression de la maladie, il a expliqué que « la maladie se propage de 3 à 10 Km du foyer et toute la zone du périmètre du foyer est touchée quelques heures après ».

S’exprimant sur les symptômes de la maladie, M. Bouhbal  a expliqué qu’elle débute par « l’apparition d’aphtes et d’érosions sur les muqueuses buccales, nasales ainsi que sur les onglons le premier jour de la contamination, accompagnée d’une grande fièvre qui cause la mort de l’animal. Les aphtes sur les muqueuses buccales engendrent des plaies et d’écoulements de la salive ».

S’agissant des mesures et des recommandations devant être adoptées pour faire face à la progression de l’épidémie, M. Bouhbel met en exergue l’importance d’impliquer tous les vétérinaires appelés à prendre en considération des recommandations de base. « Interdire l’entrée ou la sortie des bovins de la ferme, abattre les bovins et procéder à une opération d’assainissement et de vaccination dans les fermes proches du foyer de la maladie, interdire le déplacement des troupeaux et récupérer des échantillons pour analyse », sont des mesures urgentes et nécessaires pour faire face à la maladie.