Commerce extérieur/ La France perd de plus en plus le marché algérien

Redaction

La France perd de plus en plus sa place de fournisseur principal de l’Algérie. Les importations du pays en provenance de l’Hexagone ont fortement chuté lors des premiers mois de l’année en cours par rapport à la même période de l’an dernier. La chute est de 28,23%, annonce le CNIS dans un rapport. Par contre, la Chine, devenue premier fournisseur de l’Algérie consolide sa position avec une hausse de ses exportations vers notre pays d’un pourcentage de 9,73%. L’Allemagne (+14,6%) et l’Argentine (+73%) en sont les autres bénéficiaires des importations algériennes.

Plus globalement, selon le Centre Informatique des statistiques, dépendant des Douanes, le déficit commercial s’est resserré lors des deux premiers mois de l’année en cours par rapport à la même période de l’année précédente. Le déficit commercial du pays a atteint 1,69 milliard de dollars (usd) sur les deux premiers mois de 2017, contre un déficit de 3,72 milliards usd sur la même période de 2016, soit une baisse de l`ordre de 2,03 milliards usd correspondant à un recul de 55% du déficit entre les deux périodes de comparaison, a appris lundi l`APS auprès des Douanes.

Selon le même organisme, cette réduction du déficit est justifiée par une augmentation des exportations qui se sont établies à 6,05 milliards usd entre janvier et fin février de l`année en cours contre 3,99 milliards usd sur la même période de 2016, soit une hausse de 51,67% correspondant à une augmentation de 2,06 milliards usd, précise le Centre national de l`informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Pour les importations, elles se sont stabilisées en s`établissant à 7,75 milliards usd en janvier-février 2017 contre 7,71 milliards usd en janvier-février de l`année écoulée, soit une légère hausse de 0,51%.

Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 78% contre 52%. Grâce au redressement des cours pétroliers qui ont souvent dépassé les 54 dollars en janvier-février, les exportations des hydrocarbures, ayant représenté 92,4% du total des exportations, ont atteint 5,6 milliards usd contre 3,76 milliards usd à la même   période de 2016, en hausse de 1,84 milliard usd (+48,87%).

Quant aux exportations hors hydrocarbures (7,6% du montant global des exportations), elles   ont augmenté à 460 millions usd contre 234 millions usd (+96,6%). Elles sont composées des demi-produits avec 395 millions usd (contre 174 millions usd), des biens alimentaires avec  42 millions usd (contre 43 millions usd), des produits bruts avec 13 millions usd (contre 8 millions usd), des biens d`équipements industriels avec 8 millions usd (contre 6 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 2 millions usd (contre 3 millions usd).

L’objectif des autorités est de réduire le montant des importations à une fourchette comprise entre 30 et 35 milliards de dollars en 2017 contre 46 milliards de dollars en 2016. Les exportations devront se situer autour de 35 milliards de dollars. Un pari difficile à atteindre surtout si les prix du pétrole baissent l’exploitation massive du pétrole de schiste américain.

Essaïd Wakli

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