Après l’avoir mis plusieurs mois au frigo, le gouvernement est sur le point de dégeler le dossier du crédit à la consommation. Une réunion est prévue, aujourd’hui, pour «endosser» le projet de décret relatif à l’instauration du crédit à la consommation pour les produits nationaux.
«Nous allons certainement adopter et endosser le projet de loi. Sa publication et son application ne sont qu’une question de temps », explique Amara Benyounès, ministre du Commerce, qui s’est exprimé mercredi matin sur les ondes de la radio nationale.
Le ministre du Commerce a indiqué que contrairement à ce qui a été rapporté, il n’y a aucun plafond à imposer aux citoyens désireux de contracter des crédits. « Nous allons juste veiller à ce que les montant des mensualités à rembourser ne dépasse pas le tiers du revenu du contractant », indique Benyounès. Ce dernier ajoute que «tout dépendra de l’accord que passera le contractant avec sa banque ».
Selon les déclarations d’Amara Benyounès, même le taux d’intégration dans l’économie nationale ne sera pas imposé. « L’essentiel est que le produit est fabriqué ou monté en Algérie », indique le ministre qui précise que « tout produit importé est exclu du crédit à la consommation ».
Ceci signifie donc que la Renault Symbol, montée à Oran, sera concernée par le crédit à la consommation. Une manière pour les autorités de soutenir cette voiture qui n’arrive apparemment pas à trouver preneur.
Certains analystes expliquent également cette mesure par le souci des autorités de remplir les banques publiques et de faire entrer de grosses sommes d’argent qui circulent dans le marché informel dans les portefeuilles de banques.
Essaïd Wakli