Commerce/ Un rapport accable les concessionnaires

Redaction

Durant des mois, voire des années, les concessionnaires automobiles se sont joués avec les lois algériennes. Un rapport établi par le ministère du Commerce, qui concerne la période allant de 2013 à 2014, relève des anomalies graves accablant notamment les concessionnaires qui n’ont pas d’actionnaires algériens.

Se basant sur l’examen des données douanières et l’analyse des bilans déposés par ces concessionnaires auprès du Centre national du registre du commerce  (Cnrc), cette enquête, rapportée par l’APS, révèle, tout d’abord, que si l’activité de vente de véhicules demeure globalement bénéficiaire avec un gain de 18 milliards DA en 2013, huit  (8) concessionnaires ont enregistré, toutefois, des « déficits importants » allant jusqu’à 742 millions de DA pour un concessionnaire d’une marque française.

L’étude note également que les importations réalisées par la filière 2014 ont intégré une hausse des prix à l’importation de près de 9%, faisant apparaître un « réajustement des prix moyens unitaires des véhicules » passant de 955.165 DA en 2013 à 1,054 million DA en 2014, alors que le taux de change nominal dollar/dinar ne s’est déprécié que de 1,1% entre 2013-2014.

Le rapport indique par ailleurs que si les parts de marchés détenues par les filiales étrangères en 2014 ont été de 52%, ce montant a participé à hauteur de 25% du bénéfice global de la filière, alors que les entreprises dont l’actionnariat est algérien  ont détenu 48% de parts de marchés mais avec une participation au bénéfice global  de la filière à hauteur de 75%, soit le triple des filiales étrangères.

Sur le volet des importations, le rapport indique que, sur les cinq dernières années (2010-2014), les concessionnaires ont importé 1.934.416 véhicules, soit une moyenne de 387.000 véhicules/an avec un pic de 513.566 véhicules en 2013, « qui a contraint le pays à mobiliser une ressource financière inutile », puisque la demande intérieure  a baissé de 22% en volume et de 15% en valeur en 2014.

Pour les « remèdes », le ministère du Commerce s’en remet à son homologue des finances.

Essaïd Wakli

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