Les compétences algériennes injustement écartées à Djezzy/ Et des expatriés rémunérés à plusieurs milliers d’euros pour des fonctions ordinaires

Redaction

Alors que l’Etat algérien est officiellement l’actionnaire majoritaire de Djezzy avec pas moins de 51 % des actions de son capital, les cadres algériens sont traités avec un mépris inqualifiables et leurs postes sont confiés à des expatriés rémunérés entre 7 mille et 10 mille euros par mois pour accomplir des missions pour lesquelles il y a énormément de profils algériens dans le marché de travail national. 

A Djezzy, on n’aime pas le cadre algérien. On aime uniquement l’argent de l’Algérie qui permet à cet opérateur de rester encore en vie alors que son aura décline au regard de plusieurs années de crise structurelle, mais la compétence algérienne est rejetée d’un revers de la main. Preuve en est, durant ces six derniers mois, plusieurs postes stratégiques ont été confiés à des expatriés étrangers. Et pourtant, il s’agit de fonctions qui n’exigent aucunement des compétences pointues introuvables en Algérie. Ainsi, les directeurs financier, marketing et de stratégie sont tous des cadres étrangers. Des nominations qui étonnent et soulèvent de nombreuses interrogations dans la mesure où les cadres algériens pouvant occuper ces postes sont légion en Algérie. Le même constat est à dresser au niveau de notre diaspora où de nombreux cadres occupent de telles fonctions au niveau de plusieurs groupes internationaux. Mais Djezzy, qui appartient officiellement à l’Etat algérien, décide de n’accorder aucune confiance aux algériens. Pis encore, même sa directrice de communication est une étrangère anglophone qui ne maîtrise ni l’arabe et encore moins le français, les deux langues utilisées en Algérie !

Comment est-ce possible que l’opérateur numéro un en Algérie confie sa communication à une personne entièrement étrangère aux us et coutumes de l’Algérie et qui ne comprend même pas les langues parlées dans notre pays ? Une anomalie extravagante de la part des managers de Djezzy. En plus, ces derniers dépensent des sommes onéreuses en devises pour s’offrir ces expatriés étrangers au moment où Djezzy accuse des baisses de recettes et de revenus. En effet, au 4e trimestre 2016, Djezzy a souffert d’une baisse à «deux chiffres» de son chiffre d’affaires, en raison d’un «désabonnement des clients». Le chiffre d’affaires de Djezzy a baissé de 14% durant les trois derniers mois de l’année 2016.

Des chiffres inquiétants et une contre performance qui semble durer dans le temps puisque les résultats financiers étaient d’ores et déjà en chute libre durant le premier semestre de l’année 2015. La baisse du chiffre d’affaires de l’opérateur pour les deux premiers trimestres 2015 était, effectivement, de l’ordre de 9%. En dépit de ces signaux alarmants, Djezzy part recruter à l’étranger ce qu’il aurait pu trouver très facilement en Algérie ou parmi la diaspora algérienne. L’Etat algérien a donc dépensé  2,643 milliards de dollars pour renflouer un opérateur qui empêche, par la suite, l’épanouissement des cadres algériens. Un véritable sabotage…

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