L’Algérie perd encore de précieuses places dans le classement des pays les plus compétitifs du Forum économique mondial, se rangeant à la 110 ème position sur une liste comprenant 140 Etats.
Un coup sévère pour l’image de l’économie algérienne. En chutant de vingt-trois rangs comparativement au classement précédent, cette année encore l’Algérie se distingue piètrement dans l’index annuel du Forum économique mondial, présenté mercredi à l’issue d’une session de travail à Amman, en Jordanie. Elle décroche ainsi la 110 ème place sur 140. Quasiment lanterne rouge de la liste de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, l’Algérie devance seulement la Libye et le Yémen. Deux pays durement frappés par le Printemps arabe et les crises politiques. A titre de comparaison, le Maroc se classe 70 ème.
Des institutions minées par la corruption
Dans son dernier rapport, le Forum économique mondial passe en revue les maux qui rongent l’économie algérienne. Des institutions « gangrenées par la corruption », une bureaucratie « excessive, » l’application de « règles discriminatoires contre les investissements étrangers » sont autant d’explications avancées par le Forum pour analyser les contre-performances sur le plan compétitif de l’Algérie. Un pays relativement riche, doté d’une balance commerciale excédentaire.
Pour renverser la vapeur, l’Algérie, qui négocie depuis 1987 son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce, n’a d’autre choix que de relever certains défis. A commencer par la « refonte » et le développement de son marché financier et bancaire, assure le rapport du Forum économique mondial. Les réglementations et le système de surveillance en vigueur ne permettent ainsi pas de garantir le bon fonctionnement du marché financier, explique en substance le Forum.