Durant deux décennies années, l’Algérie a perdu l’équivalent de 59 milliards d’euros de deniers publics ! Ce chiffre colossal qui fait froid dans le dos a été révélé officiellement par le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi. Dimanche devant les sénateurs du Conseil de la Nation, il a expliqué clairement comment cet incroyable gâchis financier a bouleversé les équilibres macro-économiques de notre pays.
Si tout cet argent n’a pas été perdu, l’Algérie n’aurait jamais été aussi bousculée par les conséquences de l’actuelle crise financière. Mais où est parti tout cet argent ? Il s’agit tout simplement des redevances du trésor qui sont estimées à 7 000 milliards de DA, à savoir 59.43 milliards d’euros. 5 000 milliards de DA, à savoir 42.45 milliards d’euros; sont des dettes des banques privées ruinées comme la Khalifa BANK, la BCIA ou Union Bank. Des scandales de détournements, de conflits d’intérêts et d’infractions à la réglementation des changes qui n’ont toujours pas livré leurs secrets. En revanche, l’addition est très salée pour le pays. Et les pertes ne s’arrêtent pas là puisque 1 000 milliards de DA, à savoir 8.49 milliards d’euros, sont des chèques sans provisions d’individus n’étant pas en mesure de rembourser. Avec ces énormes sommes, des pays entiers ont construit de nouvelles économies. Le montant hallucinant de ces pertes financières donne le tournis. Il démontre que l’Algérie, avec une véritable bonne gouvernance, aurait été à l’abri de tous les vents tumultueux d’une quelconque crise financière.