Les autorités algériennes veulent faire ménage en ce qui concerne les produits proposés aux consommateurs sur le marché national, en imposant de nouvelles de production.
À cet effet, il a été décidé d’instaurer des normes nationales, pour les produits fabriqués localement et importés. À l’instar du «CE» européen estampillé sur les emballages de tous les produits commercialisés dans les pays du Vieux Continent. «Le marché algérien se caractérise par une prolifération de produits industriels, notamment importés, présentant une double caractéristique : Des produits contrefaisant des marques notoires et une sécurité en deçà des spécifications normatives utilisées au plan international», reconnaît dans une déclaration faite à l’APS Mimoun Bouras, directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce.
D’où la décision des autorités d’intervenir. «Nous avons déjà commencé à élaborer les normes pour améliorer l’encadrement du contrôle sur les produits avant leur mise à la consommation», a-t-il encore ajouté. Celui-ci signale qu’actuellement le contrôle de conformité des produits s’effectue par le laboratoire régional de Constantine relevant du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l’emballage (Cacqe). Mais les moyens de ce dernier sont limités.
Un nouveau laboratoire, beaucoup plus équipé, est en construction à la nouvelle ville de Sidi Abdallah. Il sera livré en 2016. Entre temps, les autorités vont désormais demander à l’importateur d’apporter un certificat attestant que le produit en question est conforme aux normes du pays d’origine. Mimoun Bouras n’a pas donné de délai quant à l’élaboration de ces normes nationales. Il faut rappeler que certains produits importés, ou même fabriqués localement, sont extrêmement dangereux. C’est le cas, par exemple, de chauffages à gaz défectueux qui causent des dizaines de décès par an.
Elyas Nour