En dépit de ses vastes terres agricoles qui demeurent inexploitées, l’Algérie dépensent des sommes onéreuses pour importer des fruits et légumes à l’étranger. Preuve en est, en 2016, sur les dix premiers mois 2016, il a été importé pour 139,4 millions usd de bananes (contre 141,6 millions usd sur la même période de 2015), et pour 50,95 millions usd de pommes (contre 85,2 millions usd).
Une facture salée et une perte importante de devises alors que l’agriculture algérienne peut fournir des fruits de grande qualité si la politique agricole était réellement efficace. Et l’absence d’une agriculture moderne et rentable, l’Algérie a été contraint d’importer des produits ridicules qu’elle aurait pu cultiver, voire exporter elle-même vers l’étranger. A titre d’exemple, la facture des importations de 2016 nous apprend que notre pays a acheté des amandes à l’étranger pour 34 millions usd, de 17,3 millions usd de raisins secs et de 5,2 millions usd d’abricots secs. L’Algérie recourt même aux importations des pruneaux secs qui se sont chiffrées à 10,15 millions usd en 2016. Et pour compléter le tout, en 2016, la facture de l’ail importé a nettement augmenté en s’établissant à 19,3 millions usd (contre 11,36 millions usd).
L’Algérie dépense toutes ces devises à l’étranger au moment où elle laisse chaque année pas moins de 3 millions d’hectares de terres fertiles à l’abandon. Comment sommes-nous arrivés là ?