Constructions non achevées/ L’Etat menace de recourir à la démolition

Redaction

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Plus de 190 000 constructions non achevées, des maisons construites sur des terres agricoles, des terrains publics ou portant atteinte à l’environnement, « une véritable anarchie règne en matière d’urbanisme dans plusieurs localités d’Algérie », selon Wahid Temmar, le directeur de l’Urbanisme au ministère de l’Habitat.

Intervenant, ce jeudi matin sur la radio Chaîne III, lors de l’émission L’Invité de la Rédaction, le directeur de l’urbanisme au ministère de l’Habitat, M. Wahid Temmar a déploré l’anarchie urbanistique qui règne en Algérie. L’intervenant a reconnu la part de responsabilité de son département, car le contrôle et les lois régissant les constructions sont carrément bafoués par les citoyens, en l’absence de rigueur et de contrôle. «C’est en raison du « laisser faire » que cette anarchie urbanistique a trouvé sa place dans notre pays », a-t-il souligné.

Pour mettre fin à cette anarchie et imposer désormais le respect des règles urbanistiques et les lois en matière de construction, l’intervenant a assuré que de sévères mesures seront prises et que son département compte « reprendre en main cette situation de gâchis en revenant vers la loi sur l’urbanisme, datant de 1985 ». À ce propos, il a signalé que des dispositions avaient été arrêtées pour faire respecter les normes urbanistiques, mais que celles-ci « n’ont pas été respectées ».

S’agissant des constructions inachevées, qui sont au nombre de 190 000 à travers tout le pays, les maisons construites sur des terres agricoles, des terrains publics ou qui portent atteinte à l’environnement, M. Temmar a indiqué que des mesures radicales seront prises à l’encontre des propriétaires. «Des mesures radicales pouvant aller jusqu’à la démolition vont commencer à être appliquées à l’encontre des propriétaires de ces bâtisses », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Temmar a insisté sur la détermination de son département à lutter contre cette anarchie, en passant par la verbalisation «beaucoup plus sévèrement » des contrevenants. Parmi les mesures citées, le non-renouvellement du registre de commerce pour toutes les constructions non terminées et dotées, pour certaines, de locaux commerciaux au niveau de leur rez-de-chaussée.  Concernant les constructions érigées sur des terrains publics, des terres agricoles ou bien attentant à l’environnement, «ce sera la démolition pure et simple», a prévenu ce haut responsable.

Enfin, l’intervenant a annoncé la possibilité de collaborer avec le ministère de l’Intérieur prochainement, afin de réintroduire les groupements de police de l’environnement pour faire face à cette anarchie et tout contrôler de près.

Nourhane S.

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