Les «Halabas» ne sont pas les seuls qui font sortir illégalement le carburant algérien du pays. Il a été désormais prouvé que ceux là ne pouvaient agir sans la complicité de certains cercles notamment des dirigeants à Naftal.
En d’autres termes, la contrebande de l’essence, qui représente un manque à gagner énorme pour le pays, ce ne sont pas moins de 1,5 milliards de litres qui sont détournés hors des frontières chaque année comme l’a révélé au mois de juillet dernier le Ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, n’est sûrement pas le fait de simples «automobilistes» qui vont aux stations de services proches des frontières, remplissent leurs réservoirs et les revendent à d’autres.
Ce trafic n’aurait jamais pu exister si les barons de la contrebande ne bénéficiaient pas de la complicité des agents de NAFTAL. Preuve en est, « le pôle pénal spécialisé dans les affaires de corruption près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger va examiner mercredi prochain l’affaire de 24 accusés, dont des responsable à Naftal, impliqués dans l’affaire de détournement de carburant de la station du Carroubier », a indiqué dimanche l’agence gouvernementale APS. Selon cette source, vingt de ces responsables sont en détention préventive.
L’affaire remonte à l’année dernière lorsque les services de sécurités ont reçu des informations à propos de camions-citernes suspects qui quittent cette station d’essence de nuit. Il s’est avéré par la suite que ces quantités de carburants alimentaient la contrebande. Et, finalement, la capacité d’un camion citerne est beaucoup plus importante qu’un réservoir d’une voiture. Combien de quantités de carburants ont alimenté les contrebandiers avec la complicité de responsables à Naftal ? La questions se pose toujours et les investigations se poursuivent. Le commerce des «Halabas», dans ce cas là, est dérisoire par rapport à ce trafic immense. Il faut noter, en dernier lieu, que les autorités avaient pris plusieurs mesures pour lutter contre la contrebande du carburant comme le plafonnement des ventes dans les stations d’essences se trouvant dans les wilayas frontalières.
Elyas Nour