Coopération/ L’Algérie veut réviser l’accord d’association avec l’Union européenne

Redaction

L’Algérie veut revoir l’accord d’association qui la lie à l’Union européenne. C’est ce qu’a déclaré Remtane Lamamra, ministre des Affaires Etrangères lors d’une interview accordée, dimanche soir, à la télévision nationale.

«Les facilités que nous avons accordé aux produits européens a fait du marché algérien un monopole de ces produits, mais cela n’a pas été suivi par un investissement indirect dans beaucoup de secteurs, dont les énergies qui ont offert aux européens la stabilité et l’indépendance dans les approvisionnements. Pourtant, l’Algérie n’a jamais exploité l’énergie à des fins politiques malgré les innombrables crises traversées », a dit Lamamra. « Nous avons demandé la révision de cet accord, ce qui a été accepté de point de vue du principe par les Européens », indique le ministre des Affaires étrangères qui annonce le démarrage du «travail technique, qui vise à trouver « les moyens d’équilibres entre l’Algérie et l’Union européenne ». « Cela conduira à des complémentarités dans plusieurs domaines économiques », a ajouté le ministre qui précise que les discussions « pourront durer un certain temps ». Des ateliers liés notamment à l’aide à la relance de l’industrie algérienne et le transfert des technologies « sont ouverts ».

Le chef de la diplomatie algérienne rappelle également que l’Europe «respecte le rôle » politique de l’Algérie « et son statut d’exportateur de stabilité » dans la région. « Les négociations prendront un temps relativement long. Mais l’essentiel est d’arriver à un nouvel accord ou tout au moins à de nouveaux équilibres dans la manière d’appliquer l’accord qui existe entre nous et l’Union européenne ».

La volonté de l’Algérie d’aller vers un nouvel accord avec l’Union européenne a été exprimée en juin dernier à Bruxelles. Le ministre des Affaires étrangères avait alors demandé aux Européens de « traiter l’Algérie d’égal à égal ».

La question a également été abordée lors du dernier Conseil des ministres. Le président de la République avait alors indiqué que les Européens ont « beaucoup gagné, mais peu investi » après la signature de l’Accord d’associations, paraphé il y a 10 ans.

Essaïd Wakli