Après plusieurs reports, le procès de l’affaire de corruption impliquant des responsables d’Algérie Poste s’ouvrira le 23 mars prochain au tribunal d’Alger.
Dans le cadre de cette affaire, cinq directeurs centraux d’Algérie Poste et quatre entrepreneurs sont mis en cause. Les faits remontent à 2012 et c’est l’ancien PDG, Mohand El Aid Mahloul, limogé depuis, qui a révélé l’affaire en diligentant des enquêtes. Il s’agit de plusieurs marchés relatifs à la réfection de l’immeuble de la Grande poste.
A l’époque, la direction d’Algérie Poste a débloqué une somme de sept milliards de centimes destinés aux travaux. Les marchés, divisés en plusieurs lots, ont été cédés à des entrepreneurs suite à des consultations « restreintes », alors que la réglementation oblige les responsables à opter pour des appels d’offres publics.
Les mis en cause avaient justifié la procédure du « gré à gré » par le caractère « urgent » des travaux, puisque « le chef de l’Etat devait effectuer une visite sur les lieux quelques temps après ». Seulement, les travaux n’ont pas été faits comme il se doit et par les compétences requises. En effet, la réfection de ce monument historique a été confiée à de simples entrepreneurs n’ayant aucune expérience dans la conservation du patrimoine national. En somme, à cause de ces opérations « frauduleuses », il y a eu un trou dans la trésorerie de près d’un milliard et demi et les travaux n’ont pas été exécutés correctement. C’est l’un des entrepreneurs, qui n’a pu encaissé son chèque, qui avait déposé une plainte et provoqué l’enquête, aussi judiciaire qu’interne.
Elyas Nour