Dépassé par les événements et à court de solutions, le gouvernement algérien sollicitera, le 15 septembre prochain, l’aide des experts économiques afin de trouver des alternatives à la crise actuelle.
C’est le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, qui l’a annoncé : une rencontre sera organisée le 15 septembre prochain et regroupera le Conseil national économique et social (CNES) et les experts économiques pour examiner la situation économique du pays. D’après Sellal, cette rencontre sera suivie d’une autre réunion entre le gouvernement et les partenaires sociaux et économiques pour « examiner les moyens de donner une nouvelle dynamique au développement économique et social ». Le Premier ministre a souligné que « ces réunions reflètent la politique de transparence adoptée par le gouvernement dans le traitement de la situation économique du pays ».
Une politique de transparence qui aboutira à quoi au juste ? Le gouvernement est-il prêt à suivre à la lettre les recommandations des experts ? Difficile de croire en la volonté sincère des autorités algériennes puisque celles-ci continuent à défendre les mêmes options politiques populistes adoptées au début des années 2000. Sellal annonce même la couleur : l’Etat algérien cherche à surmonter la crise économique actuelle pour réaliser la croissance « sans toucher aux acquis sociaux, mais aussi sans recourir de manière abusive aux réserves financières du pays ».
Comment enclencher une véritable croissance économique, si on maintient en place le même niveau de transferts sociaux évalués à plus de 22 milliards de dollars en 2014 ? Comment développer une économie productive si l’Etat continue de favoriser la rente au détriment de l’esprit d’entreprendre ?
Face à ces questions, le gouvernement Sellal semble déboussolé et désorienté. Et le 15 septembre, il ne risque pas d’y voir plus clair.