L’expert et économiste algérien Abdelhak Lamiri tire la sonnette d’alarme concernant la crise financière qui menace l’avenir de l’Algérie : « Nous avons encore une fenêtre d’opportunité de trois années qu’il ne faut surtout pas rater. Il appartient seulement aux décideurs de prendre les bonnes initiatives », a-t-il prévenu, ce mercredi, sur les ondes de la radio Chaîne III.
Et ces bonnes initiatives ne peuvent pas être prises si ces mêmes décideurs ne se dotent pas d’une véritable vision pour l’avenir du pays. Depuis que l’on a éliminé, en 1986, le ministère de la Planification, « nous n’avons plus, regrette-t-il, cette vision ».
Lamiri propose l’adoption d’un plan d’action qu’il appelle « Algérie 2030-2040 ». Les principaux axes de ce nouveau plan sont la création d’universités de haut niveau, en développant et en coordonnant les capacités managériales et les décisions économiques et en donnant corps à une large décentralisation des pouvoirs au niveau des régions. Changer de modèle de gouvernance, libérer les initiatives, améliorer le processus décisionnel vis-à-vis des investisseurs et moderniser les rouages de l’administration, sont parmi les chantiers qu’il propose d’ouvrir pour réussir le pari du développement.
Reste à savoir si nos décideurs vont réellement prendre en considération son message.
Nourhane S.