Attention, la 3G sera extrêmement chère dans un premier temps. C’est ce qu’indiquent des sources concordantes et des intervenants dans le secteur des télécoms. Ces spécialistes s’attendent dans un premier temps à un nombre d’abonnés minime en l’absence d’un contenu algérien développé sur Internet. C’est ce qui explique que les tarifs seront très élevés.
L’abonnement de la 3 G coûtera dans ce contexte entre 5000 et 8000 DA par mois, et peut même atteindre 9000 Da chez l’un des trois opérateurs de la téléphonie mobile, révèle mardi le quotidien arabophone «El Bilad». Un prix assez excessifs au regard du niveau de vie de beaucoup d’algériens qui attendaient avec impatience le lancement de la 3 G. D’autre part, le prix de la clé Internet nécessaire peut atteindre les 3500 Da. Saad Damma, le PDG de Mobilis, l’opérateur public, a confirmé à demi-mot ces informations. Selon lui, dans un premier temps, l’abonnement sera assez cher. C’est au fur et à mesure que leur nombre grandit que les prix commenceront à baisser. En somme, la situation restera instable, a-t-il ajouté, pendant à peu près deux années.
Durant ces deux années, les opérateurs vont cerner l’intérêt de leurs clientèles. Selon Damma, les opérateurs seront forcés de passer par les réseaux internationaux puisque le contenu algérien est rare. Les opérateurs algériens débourseront donc beaucoup d’argent pour proposer à leurs abonnés des applications mobiles interactives. D’où la cherté d’un tel service pour l’instant. A titre d’exemple, Mobilis va mettre à la disposition de ses clients la possibilité de consulter ses e-mails. «Télécharger un film ou un match coûtera beaucoup plus cher», a averti le PDG de Mobilis. Au final, la 3 G ne sera certainement pas à la portée de tous les Algériens.
Avec Elyas Nour