Si la Banque d’Algérie continue à affirmer que le cours du dinar n’a que très peu varié depuis plusieurs mois, c’est une autre histoire sur le marché noir où il faut pas loin de 200 dinars pour un euro.
Au square Port Saïd, il faudra débourser environ 198 dinars pour un euro. Jamais de mémoire de cambiste, la devise européenne ne s’était vendu aussi cher.
Plusieurs raisons à cette flambée de l’euro, tout d’abord la flambée de l’euro face au dollar sur les marchés mondiaux, les demandes émanant des importateurs mais aussi la forte demande liée à la saison estivale et l’approche de la période du Hadj. Les deux dernières raisons sont directement liées à une allocation touristique de 115 euros, la contre-valeur de 15 000 DA échangés auprès des banques. Les algériens n’ont alors d’autres choix que de se tourner vers le marché noir pour acquérir des devises.
Une situation toujours aussi incompréhensible pour de nombreux algériens quand on sait que nos voisins ont le droit à une allocation de 3000 à 3500 euros alors que leurs réserves de change ne dépassent pas quelques mois d’importations.