Les services de la 3ème génération de téléphonie mobile ne seront pas lancés dans les délais impartis par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, puisque la saga de l’offre du gouvernement algérien pour le rachat de la téléphonie mobile Djezzy ne risque pas de connaître son épilogue, du moins dans l’immédiat.
Le ministre M. Moussa Benhamadi avait déclaré dernièrement que l’appel d’offres pour l’exploitation de la licence de téléphonie mobile de 3ème génération (3G) sera lancé avant la fin du 1er semestre 2012. Cependant, la première moitié de l’année en cours approche à sa fin et les négociations avec l’actionnaire majoritaire de Djezzy reviennent à la case de départ. Un nouvel report officiel de la 3G se profile à l’horizon, du moment que le ministre persiste et signe que l’attribution officielle de la licence de la 3ème génération aux trois opérateurs existant sur le marché national de la téléphonie mobile ne sera effective qu’après le règlement définitif du dossier de l’opérateur Orascom Télécom Algérie. Et le dossier Djezzy n’est pas prêt de finir; le propriétaire majoritaire du label commercial Djezzy, le russo-norvégien Vimpelcom vient de s’en remettre à l’arbitrage international.
Sans le déclarer, manifestement, Orascom Télécom Algérie (OTA) bat en brèche les négociations qu’il a engagé avec le gouvernement algérien depuis quelques mois et devant aboutir à un règlement à l’amiable. A travers un communiqué adressé aux travailleurs de Djezzy, la direction générale d’OTA voulait rassurer le collectif de l’opérateur pour la poursuite du travail et du coup anticiper aux tentatives de déstabilisation en raison des rumeurs d’un malaise qui persiste au sein de l’entreprise.
Selon le journal arabophone El Khabar, cette sortie inattendue de Vimpelcom intervient après la publication des conclusions par un cabinet d’affaires quant à l’évaluation de la valeur de Djezzy qui est de l’ordre de 7 milliards de dollars. Chose qui présageait que les deux parties allaient se mettre d’accord sur un «montant acceptable». Le journal El Khabar ajoutera, selon des sources, que le recours à l’arbitrage international par propriétaire de Djezzy est motivé par une amende forfaitaire ordonnée par la direction générale des impôts, et qui est de 1,3milliards de dollars. Et que les autorités algériennes ont décidé de déduire cette somme du montant global de l’achat de la licence Djezzy. Selon les mêmes sources, le gouvernement algérien n’est pas disposé à débourser 7 milliards de dollars pour une licence qui expirera en 2017. Cette affaire connaitre-elle un sort similaire que celui de la compagnie américaine Anadarko qui avait recouru à l’arbitrage international après que le gouvernement algérien ait imposé une taxe à cette société.
Yahia Lotfi